Accueil › Forums › Les EGR, c’est ici que ça se passe… › S’assurer, quand on a une IRC, une galère ?
- Ce sujet contient 42 réponses, 10 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par carlier02, le il y a 10 années et 1 mois.
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20 juin 2012 à 16 h 34 min #25692
Quand on a un problème de santé (comme une insuffisance rénale, quel que soit son stade ou son traitement), parvenir à s’assurer (pour emprunter dans le cadre d’un achat immobilier par exemple, ou encore pour souscrire une prévoyance à titre individuel) peut s’avérer très très compliqué.
La convention AERAS, qui était supposée améliorer la situation, n’a semble t-il pas l’efficacité attendue, en ce qui concerne l’insuffisance rénale en tout cas.
Et vous, quelle est votre expérience dans ce domaine. Avez-vous rencontré ces difficultés ? Les avez-vous résolues ? Avez-vous trouvé des solutions ? Que pensez-vous de cet obstacle à la poursuite de vos projets, à la construction de votre avenir ?
Racontez-nous !!
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20 juin 2012 à 17 h 30 min #25694
Je n’ai pas pu prendre d’assurance pour notre emprunt immo. Seule on épouse est assurée à 100%.
A l’époque on nous avait expliqué qu’il devait y avoir mini 100 % sur les “deux têtes”.
April assurance était la moins chère de celles que j’avais contactée. Nous avons choisit de “courir” ce risque.
Les compagnie d’aasurance sont ici fidèles à elles mêmes et c’est bien navarnt !
Bonne journée.30 juin 2012 à 10 h 11 min #25762Ne devrions-nous pas être plus radicaux, nous organiser en groupe de pression, et demander la réalisation de cette promesse énoncée avec tant de conviction ?
Nous sommes timorés, devons-nous accepter ce biopouvoir des société privées sur nous, ce questionnaire médical est-il légal ? constitutionnel ? ne faudrait-il pas envisager que l’Etat intervienne, et prenne en charge cette forme d’assurance qui pourrait s’avérer rentable, d’ailleurs est-ce que la prise en compte du risque augmenterait sensiblement les coûts ?
Nous pouvons être porteurs d’un vrai thème politique, organiser des manifs, protester, attaquer en justice, saisir nos élus. On peut tout changer, c’est possible. Le mariage homosexuel était impensable, il est en train de se réaliser, et concerne moins de gens que l’existence du questionnaire médical. Ou alors, il faut classer les gens refusés par l’assurance comme prioritaires pour obtenir un hlm : on voit à Paris gagner 8000€/mois et vivre en hlm : est-ce davantage justifié ?
La collectivité n’arrête pas d’intervenir en faveur des banques et autres organismes financiers : exigeons, en tant que contribuables, des contreparties. Si l’Etat finance des spéculations hasardeuses, il doit pouvoir imposer la fin du questionnaire médical comme le préconisait l’homme aujourd’hui bien oublié de la video ci-dessus. Ce pouvoir est à portée de nos mains.
honte à la halde qui a validé ce dispositif et reconnu la validité de cette “non-discrimination” selon elle.
1 juillet 2012 à 23 h 14 min #25766C’est effectivement une situation (et une discrimination) choquante et intolérable pour ceux qui la vivent et qui subissent une double peine : la maladie et l’impossibilité de faire des projets.
Une solution possible serait d’obtenir une mutualisation des surprimes, qui conduirait à ce que tout le monde paie un peu plus cher son assurance (en particulier les biens portants). Un peu sur le principe de la sécurité sociale finalement. Pas évident à l’heure des individualismes exacerbés…
Et avec tout de même quelques questions difficiles (probablement pas insolubles) à traiter : par exemple, est-il possible ou souhaitable d’assurer dans ces conditions quelqu’un dont l’espérance de vie n’excède pas quelques mois ? Où mettre la “barre” ?
Par ailleurs, faire de ce sujet une véritable question politique nécessiterait une mobilisation très large de la part de tous les représentants des patients, en particulier des plus influents. Les associations de lutte contre le sida ont été à l’origine des dispositifs Belorgey puis Aeras, dont elles regrettent aujourd’hui l’inefficacité.
Les courbes de survie des patients séropositifs sous trithérapie ont rejoint depuis peu celles de la population générale (ce qui est très loin d’être le cas pour l’IRC). Dans ces conditions, leurs assos seront-elles aussi volontaires pour mener le combat ou bien se contenteront-elles d’exiger l’utilisation des données actuarielles récentes pour l’évaluation du risque ?
C’est en tout cas un vrai sujet, sur lequel l’état a clairement un rôle à jouer. Mais rien bougera sans l’impulsion des malades et à condition qu’elle soit forte et organisée. Un défi.
2 juillet 2012 à 11 h 19 min #25770Nous pesons moins que les associations contre le sida, et surtout notre poids médiatique est bien plus faible. Je m’en rends compte en lisant l’article “associations de malades” de wikipedia, où ces associations semblent être présentées comme les seules vraies associations de malades combattantes, l’insertion de paragraphes relatifs aux autres associations étant systématiquement effacés, semble-t-il pour ne pas leur faire d’ombre.
Nous perdons une locomotive du fait que les courbes de survie des sidéens s’améliorent, et quittent notre trajectoire. De ce fait, les intérêts stratégiques vont diverger.
J’entends quand même parler autour de moi de ce problème de l’assurance, qui semble toucher beaucoup de monde, bien que ce soit un sujet peu touché par les medias. Et n’oublions pas l’effet “bienvenue à Gattaca”, qui poussent les gens à ne rien déclarer, dans un pourcentage énorme des dossiers.
C’est ce que j’ai fait d’ailleurs, j’ai attendu que l’immobilier s’effondre à la fin des années 90, et mon épargne représentant les 2/3 de mon achat, je n’ai rien déclaré : il faut dire que le risques était ainsi réduit, puisque je payais moins cher qu’un loyer. Comme en convenait une assistante sociale, on est plus vite à la rue en étant propriétaire qu’en étant locataire ! ne faudrait-il pas obtenir plus facilement des hlm, notamment en région parisienne, du fait que l’on ne peut acheter (en suivant les règles) et que les loyers sont hors de pris pour une population qui ne gagne pas toujours beaucoup ?
4 juillet 2012 à 3 h 56 min #25781Il ne tient qu’à nous (les malades) de savoir nous mobiliser et devenir influents comme l’ont été nos pairs concernés par le VIH… C’est un peu le but des Etats Généraux du Rein d’ailleurs, pour l’accès à l’assurance comme pour beaucoup d’autres sujets. Ceci dit, il y a des causes (celle ci en est une) qui nécessitent une réelle union sacrée pour avancer. Si on reste entre “néphropathes”, on a peu de chances d’obtenir des réels progrès.
Quant à l’accès prioritaire aux HLM, pourquoi pas ? C’est déjà supposé être le cas lorsqu’on a une carte d’invalidité, sauf qu’il existe tellement de motifs de priorité que leur gestion est très compliquée et souvent opaque. Par ailleurs, il ne me semble pas que l’objectif des HLM soit d’être un substitut à l’accession à la propriété, ce qui pourrait constituer un obstacle “juridique” à ce que nous obtenions gain de cause sur cette revendication.
Mais encore une fois, pourquoi pas…
6 juillet 2012 à 15 h 09 min #25788Une vraie galere je suis commercante et je ne suis ps assurer malgres plusieurs demandes aupres d assureur de la fnair. Alors heureusement que je suis mariees, car je sais comment je ferais pr investir.il faut que ca change, je suis prete pour bouger. Contacter moi.
12 décembre 2012 à 19 h 57 min #26365Bonjour, j’ai écrit sur plusieurs posts, le comment et le pourquoi de ces problèmes d’assurances. Je sais qu’il est un peu tard pour répondre à vos messages, mais j’ai besoin dévacuer mon stress.
Dialysée depuis 1 an, avec des problèmes cardio vasculaires donc hypertension.
Mon mari et moi louons un appartement pour 1000€ /mois. Mon époux sera à la retraite dans 3 mois et nous avions en projet de déménager dans le sud Ardèche et de nous louer une maison. Et puis j’ai soudain eu l’idée de nous mettre à chercher une maison à acheter… Ayant un apport, cela nous semblait réalisable .. Je n’ai nullement penser à l’assurance prêt …. Et puis voilà l’amoncellement des dossiers et le ridicule des questions des papers à compléter … Exemple: quand votre traitement a t’il débuté ? et quand celui ci va t’il se terminer … ce n’est qu’un exemple … Bref , tout ça pour dire que nous n’avons pas de réponse depuis 15 jours et plusje lis vos posts, plus je suis découragée et plus je vois notre projet s’effondré… Nous avions trouvé la maison de nos rêves et après 40 ans de travail pour mon mari … je pense que nous l’avons bien mérité …
Non seulement je me sens un “boulet” mais en plus j’ai cette culpabilité qui me ronge de me priver et de nous priver de ce beau projet ..
je pense que les compagnies d’assurances devraient cesser de nous prendre pour des “inutiles !!
voilà j’espère avoir au moins une réponse avant la fin de l’année !!13 décembre 2012 à 11 h 58 min #26367Je ne sais pas trop dans quel but vous avez posté votre message.
Beaucoup de critères rentrent en ligne de compte:
Quel est votre age et celui de votre mari, quel est votre apport, quel sont vos revenus actuels et futurs…Et des injustices, il y en a aussi:
Pourquoi l’immobilier est si cher en France ?
Pourquoi un couple à la retraire ne peut pas acheter une maison cash ? (sous reserve d’avoir économisé une certaine part de ses revenus et que la maison soit en adequation avec cette économie. Ce qui est totalement relatif)Des questionnements éthique également:
A partir de quel moment une assurance doit-elle refuser un prêt ou l’approuver?
Là encore parfaitement relatif. Certains trouveront normal de ne pas prêter à quelqu’un qui a de grande chance de mourrir avant d’avoir effacé sa dette. D’autre non…14 décembre 2012 à 14 h 46 min #26375La position de la HALDE sur l’accès à l ‘assurance
Même la Halde a défendu la position des assurances comme non discriminante !
Ne faudrait-il pas monter un mouvement, si d’autres minorités ont obtenu qu el’Etat tourne autour de leurs revendications, pourquoi pas nous ?
Le sujet n’est pas assez repris par les journalistes
15 décembre 2012 à 12 h 44 min #26382Il nous manque une volonté politique. Les assurances sur le logement rapportent un argent fou, de sorte qu’il existe effectivement une marge pour intégrer les patients à risque aggravé, et réaliser la promesse de Sarkozy, celle de supprimer la visite médicale pour l’achat d’un logement.
Je vois des groupes minoritaires demandes des réformes sociétales, et nous en sommes encore à hésiter à augmenter la pression, nous demandons aux familles de faire le suprême sacrifice du don d’organe, nous en avons fait un thème central, et nous hésitons à demander que l’on prenne un peu à ceux qui ont beaucoup, n’est-ce pas contradictoire ?
9 février 2013 à 1 h 35 min #2661211 février 2013 à 3 h 22 min #26618Comme dit plus haut.
Ou met-tu la limite? 20ans d’espérance de vie ? 6 mois ?…De toute façon comme tu le sais (acheté en 90 “Mais l’immobilier ne peut pas baisser !!!!”), ce n’est carrement pas le moment d’acheter!
Je me risquerais pas d’avoir la banque à la gorge pendant 25ans (même en étant valide).13 février 2013 à 0 h 40 min #26634Assez d’accord avec Vurtuel sur ce coup. Le marché immobilier, aussi bien en achat neuf/ancien qu’en locatif est beaucoup trop élevé, et après des décennies de lavage de cerveau servis par le bon sens populaire en action, et des agents immobiliers sous stéroïde, pour faire croire à tout le monde que l’immobilier était forcément un bon placement, et qu’à ce titre les prix pouvaient monter indéfiniment (autrement dit, que c’était un marché magique ne fonctionnant pas avec la loi de l’offre et de la demande), on se retrouve aujourd’hui dans une bulle financière immobilière en train de se dégonfler, et la tendance la plus probable est à la baisse pour les prochaines années.
Dans ce contexte-là, alors que les banques savent que le marché est surcôté, et qu’on plus on a l’expérience de ce qui s’est passé aux états-unis et en espagne, comment accorder un prêt à quelqu’un qui va accepter de payer un prix trop élevé, pour un bien qui, potentiellement, pourra en valoir deux fois moins si jamais il faut revendre pour cause de [décès/invalidité] (qui peuvent particulièrement nous toucher) ? Je ne veux pas défendre des banques et un système financier qui se gave quand il faut, et refuse toute contrepartie (comme par exemple faciliter l’accès au prêt pour les malades chroniques), mais je pense que le vrai problème est celui de cette bulle immobilière et du prix parfoit délirant qu’il faut payer pour pouvoir se loger en france. Ce serait plutôt là-dessus que je me battrais personnellement, et ça n’est en rien spécifique aux malades.
13 février 2013 à 2 h 47 min #26635La très grande difficulté d’accès à l’assurance et donc à l’emprunt des personnes malades n’a en effet rien à voir avec le marché immobilier. Même si les prix étaient au plus bas, ça ne changerait rien au problème. Le seul domaine dans la loi française où les discriminations à l’état de santé sont autorisées en France est celui des assurances.
Cela ne pourra changer que s’il existe une volonté politique forte, par exemple celle d’une mutualisation des surprimes entre les malades et les bien portants, par analogie avec ce qui existe pour l’assurance maladie. Il ne semble pas que ce soit dans l’air du temps. Le problème des malades, c’est justement qu’ils le sont et qu’ils n’ont donc toujours la force ou les capacités de mobilisation d’autres minorités plus actives ou plus militantes.
13 février 2013 à 11 h 18 min #26636Si le mariage pour tous est possible, alors le logement pour tous, ce doit être également possible. Doit-on considérer comme normal pour nous insuffisants rénaux, de devoir continuer à nous asseoir dans une part du bus qui nous est réservée ? Bienvenue à Gattaca !
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