Les US font leur révolution du rein : les annonces ambitieuses du gouvernement Trump sur les maladies rénales, la dialyse et la greffe
Ce 10 juillet 2019, le Président Trump a annoncé une réforme destinée à transformer en profondeur la prise en charge de l’insuffisance rénale aux US.
Elle repose notamment sur l’amélioration de l’accès à la greffe de donneur vivant et décédé, la prévention et le ralentissement de la progression des maladies rénales, le recours à la dialyse à domicile et le soutien à l’innovation en néphrologie.
« Ce que vous voulez, c’est une prévention efficace qui empêche la maladie rénale d’évoluer. Si elle évolue quand même, vous voulez pouvoir être greffé aussi rapidement que possible. A défaut, vous devez pouvoir vous soigner chez vous. Ce n’est qu’en dernier ressort que la dialyse en établissement doit être envisagée ».
Adam Boelher, conseiller du secrétaire d’Etat à la santé des Etats-Unis d'Amérique.
Trois objectifs chiffrés principaux à atteindre d’ici 2030 ont été définis :
- Réduire de 25% le nombre de patients arrivant au stade de suppléance
- Atteindre le taux de 80% de patients traités soit par greffe, soit par dialyse à domicile
- Doubler le nombre de greffons de donneurs décédés disponibles pour la greffe
Pour y parvenir, le plan prévoit notamment de nouveaux modèles de financements incitatifs en faveur de la greffe, de la prévention et de la dialyse à domicile, la neutralité financière et la couverture médicale totale pour les donneurs vivants, une réorganisation de l’activité de prélèvement d’organes sur donneurs décédés, ainsi que le soutien à la mise au point d’un rein bio-artificiel qui constituerait une alternative à la dialyse. La prise en charge sans limitation de durée des anti rejets figure également au programme.
Ces annonces, que certains n’hésitent pas à qualifier de révolution, semblent susciter une très forte adhésion de l’ensemble des acteurs, patients comme professionnels de santé.
La révolution du rein en France, c’est pour quand ?
Même si le système de santé US est très différent du nôtre, nous partageons de nombreux constats sur les faiblesses de la prise en charge des maladies rénales.
Renaloo appelle depuis longtemps de ses voeux une réforme analogue dans notre pays, qui permettrait d’améliorer sensiblement la qualité des soins et de la vie des patients, tout en garantissant la soutenabilité financière de la prise en charge de l’insuffisance rénale. Nous avons proposé ses contours dès 2016, dans notre plateforme « Cap sur le rein ». Nous sommes prêts à travailler avec tous ceux qui souhaiteront s'engager dans cette voie.
> Voir le plan "Advancing American kidney health"
> L'allocution de Donald Trump du 10 juillet 2019
4 Commentaires
Prendre exemple sur les USA mais c’est une blague !!! Renseignez vous sur le coût d’une dialyse là-bas ! Sur le trafic d’organes, sur les inégalités d’accès aux soins !!! Une simple annonce qui ne changera rien… Comparer notre organisation de la santé avec celle des US c’est ridicule.
Comme l’article l’indique il ne s’agit pas de comparer nos systèmes de santé, qui sont en effet très différents, mais de souligner l’engagement d’un gouvernement – aussi surprenant qu’il puisse paraître – en faveur d’évolutions de santé publique que les patients réclament et méritent et qui sont souhaitables, de part et d’autres de l’Atlantique : la prévention de l’évolution des maladies rénales, la transplantation comme traitement prioritaire, l’accès à la dialyse à domicile, l’innovation avec la perspective d’un rein bio-artificiel.
Mais qui va payer, compte tenu de leur système social ?
Par contre l’idée de développer le rein implantable est une bonne idée, ils sont déjà parvenus à réaliser un prototype avec seulement 5 Meuros, à comparer avec les salaires des footballeurs en termes d’utilité sociale
https://pharm.ucsf.edu/kidney/device/faq
Pour en savoir plus sur le rein implantable, le faq de l’équipe de recherche, on peut même envoyer ses dons :ce qui me choque, tout cela avec 1 ou 2% du budget du psg, il y a vraiment de l’argent utilisé n’importe comment en France.