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3 donneurs, 3 greffes : le deuxième “triplet” de dons croisés de rein en France a eu lieu en novembre 2024

En novembre 2024, Myriam et Pascal Bourdin, un couple de Sarthois, ont vécu une expérience rare : ils ont participé à la deuxième chaîne de dons croisés de rein en France. Ce dispositif a permis de greffer trois personnes, dont Pascal, grâce à une opération impliquant trois donneurs et trois receveurs dans trois hôpitaux différents.

Une solution face à l’incompatibilité

Pascal Bourdin était en dialyse depuis deux ans et demi. Myriam, son épouse, bien que volontaire pour donner un rein, n’était pas compatible. C’est alors que le CHU d’Angers leur a proposé une solution innovante : le don croisé de rein.

Le don croisé : une alternative prometteuse

Autorisé par la loi bioéthique de juillet 2011, le don croisé est envisagé lorsque le proche volontaire pour donner un organe n’est pas compatible avec le patient. Dans ce cas, chaque donneur accepte de donner un rein à un receveur anonyme, permettant ainsi à son proche d’accéder à une greffe.

Une opération minutieusement orchestrée

L’opération, programmée en novembre 2024, a mobilisé trois CHU différents. « Il y avait trois donneurs et trois receveurs. Les trois prélèvements se déroulaient simultanément dans les trois hôpitaux », raconte Myriam. Avant l’intervention, les couples ont bénéficié d’un accompagnement physique et psychologique, incluant des séances d’hypnose pour se préparer aux suites opératoires.

Un suivi médical adapté

Après l’opération, Pascal est resté hospitalisé plus de deux semaines, tandis que Myriam a passé huit jours sous surveillance. « Nous n’étions pas dans les mêmes services, mais j’ai pu rendre visite à mon mari trois jours après l’opération », se souvient-elle. De retour chez elle, Myriam a reçu des appels quotidiens de l’équipe médicale et une nouvelle séance d’hypnose pour gérer les douleurs postopératoires.

Une nouvelle vie pour Pascal

Aujourd’hui, Pascal se porte bien et n’a plus besoin de dialyse. « J’ai toujours un suivi médical et un régime, mais c’est incomparable », confie-t-il. Cette expérience représente non seulement un geste d’amour, mais aussi une avancée médicale prometteuse, offrant une nouvelle chance à ceux dont les proches ne peuvent pas directement les aider.

Le tout premier “triplet” de dons croisés avait eu lieu entre Reims et Bordeaux il y a quelques mois.

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