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Accès précoce aux anticorps monoclonaux, permettant d’éviter les formes graves de Covid19, pour les patients IRC, dialysés et greffés

Mise à jour du 25/02/2021 : un 1er anticorps monoclonal accessible en ATU de cohorte

✅ Les anticorps monoclonaux peuvent avoir un intérêt pour empêcher un Covid déclaré d’évoluer vers une forme grave.

Il s’agit des fameux médicaments utilisés aux US depuis l’automne dernier, dont Donald Trump aurait bénéficié lorsqu’il a contracté le Covid19.

Ce type de traitement n'est pas nouveau : en dehors du Coronavirus, d'autres anticorps monoclonaux sont couramment utilisés depuis des années pour de nombreuses pathologies. Leur usage est notamment fréquent en transplantation rénale. 

Schématiquement, il s'agit d'administrer à des patients dont le système immunitaire est insuffisant pour combattre l'infection avec ses propres anticorps, d'autres anticorps efficaces, produits en laboratoire.

Principes d'action des anticorps monoclonaux – Infographie Le Parisien

 Renaloo s’est rapproché début février de l’Agence du Médicament à propos de ces anticorps monoclonaux, notamment pour s’assurer que les personnes insuffisantes rénales, dialysées et greffées seraient bien prioritaires, le cas échéant, pour y accéder le plus rapidement possible : c’est bien le cas.

En France, ces anticorps monoclonaux ne sont pas encore sur le marché, mais l'ANSM nous confirme qu'ils devraient bénéficier très prochainement d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de cohorte, réservée aux personnes qui ont le plus de risque de développer des formes graves de Covid, notamment les patients fortement immunodéprimés.

Cette procédure permet d’utiliser un traitement qui n’a pas encore passé le cap de toutes les autorisations sanitaires, mais pour lequel les autorités de santé estiment que l’absence d’accès immédiat entrainerait des pertes de chances.

Cela signifie que de façon imminente, les personnes insuffisantes rénales à partir du stade 4, dialysées ou greffées qui auront un Covid avec des symptômes pourront en bénéficier.

➡️ L’administration doit avoir lieu dans les cinq jours après les premiers symptômes. Plus elle a lieu tôt, plus le traitement est efficace.

➡️ Elle se fait sous la forme d’une perfusion unique, à l'hôpital, d’une durée maximale d’une heure, suivie d’un temps de surveillance. 

➡️ La personne doit ensuite s’isoler pendant 10 jours, comme c’est le cas pour toute contamination par le Covid19.

➡️ L’efficacité du traitement doit être évaluée sept jours après son administration, par une mesure de la charge virale. Il existe un risque en cas de mauvaise efficacité, d'émergence de variant. Si la charge virale n'a pas diminué, d’autres examens sont réalisés.

⚠️ Malgré les incertitudes liées au manque de données, qui incitent à la prudence, l’arrivée imminente de ces nouveaux traitements est une bonne nouvelle pour les patients insuffisants rénaux, dialysés et greffés, qui pourraient ainsi disposer d’un outil supplémentaire de protection contre les complications graves du Covid19. 

➡️ Plus d’infos très rapidement !

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