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L’Espagne, championne de la greffe : les raisons d’un succès mondial

Un article publié le 9 janvier dans l’American Journal of Transplantation revient sur les raisons du succès du modèle espagnol. En effet, l’Espagne est championne du monde du don d’organes et de la greffe depuis de nombreuses années. Cette réussite est essentiellement liée à l’optimisation de toute la chaîne de prélèvement dans les hôpitaux.

En 1989, le ministre de la santé espagnol a créé l'Organisation nationale de la transplantation (ONT), une agence dédiée aux activités de don et de greffe. L’ONT a mis en place un modèle de coordination des donneurs décédés qui a permis à l'Espagne en moins de 10 ans de doubler son taux de donneurs prélevés (de 15 donneurs prélevés par million d'habitants à plus de 30), se hissant à la première place mondiale, où elle est restée depuis.

En 2015, l'Espagne atteignait le taux de 40 prélèvements et plus de 100 greffes par million d'habitants (27,4 et 86 en France).

Rafael Matesanz, directeur de l’ONT, un des auteurs de l'article, souligne "la bonne organisation de la procédure de prélèvement chez les donneurs décédés et les adaptations continues du système aux changements" qui sont essentielles à la réussite du programme.

En 2008, l'Espagne a lancé un plan pour arriver au taux de 40 prélèvements par million d'habitants et faire face à l'évolution notamment la baisse des donneurs en état de mort encéphalique. Le recensement des donneurs potentiels a été renforcé avec un repérage précoce, le recours à des organes provenant de donneurs à critères élargis a été facilité, et le prélèvement sur donneur décédé après arrêt cardiaque a été développée.

"La réussite la plus frappante est que le système a fait du prélèvement d'organes une activité de routine, quelles que soient les circonstances de décès", indique Beatriz Dominguez-Gil de l'ONT.
"En Espagne, les soignants qui s'occupent des patients en fin de vie, considérent qu'il est de leur devoir d'explorer systématiquement leurs souhaits s'agissant du don d'organes après leur mort", ajoute-t-elle. 

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