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Les hommes meurent mais ce sont les femmes qui sont malades…

Les hommes se suicident mais les femmes dépriment

« Les femmes développent des symptômes, les hommes des comportements » (Alain Ehrenberg). Là aussi le fait est bien établi. Et une dépression n’est pas plus drôle qu’un suicide : elle dure plus longtemps et affecte gravement tous les membres du groupe familial.

Chaque sexe a ainsi sa propre façon de répondre aux différentes tensions de la vie et d’exprimer son mal être. L’incorporation de valeurs inculquées depuis la plus tendre enfance aux filles et aux garçons détermine nos réactions les plus intimes et sur lesquelles nous n’avons pas de prise directe.

A qui jugerait tous ces propos un brin sinistres, nous proposons de méditer sur deux raisons de se consoler.

Dès lors qu’on adopte une perspective de moyen et a fortiori de long terme, l’état de santé moyen de la population ne cesse de s’améliorer en France, du moins au regard d’un indicateur, certes grossier mais significatif, celui de l’espérance de vie qui s’allonge à chaque enquête, pour les hommes comme pour les femmes. Ce n’est pas rien.

Depuis des millénaires, on le sait, les femmes vivent sous le joug de la domination masculine. Or, comparées aux autres domaines de la vie sociale marqués par les inégalités, celles de la santé frappent d’emblée par un trait très original qu’on ne retrouve nulle part ailleurs : les femmes sont devant les hommes.

Le fait est assez inhabituel, exceptionnel même, pour être souligné. Puisque dans tous les autres domaines, salaires, emplois, chômage, sous-emploi, travail partiel, carrières etc, les femmes sont les premières victimes des inégalités.

Anne-Sophie Cousteaux va plus loin que ce constat. Elle montre avec talent que, ruse de l’histoire, les femmes ont dans ce domaine réussi à retourner à leur avantage les signes de leur domination : temps partiel subi, carrières professionnelles incomplètes, retraites anticipées, travail domestique et soins prodigués aux enfants, aux parents, etc.

Autant de mesures efficaces pour échapper à l’usure au travail qui mine la santé des hommes au point de les faire mourir plus tôt.

 

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2 Commentaires

  • Pourquoi, comment ? Je ne sais pas !
    Prenez deux individus, mâle et femelle.Ils ont tous les deux 20 ans en cette année 1980. LUI vient d’apprendre qu’il est insuffisant rénal. ELLE, a été greffée à 18 ans, mais elle est retournée en dialyse. LUI, sombre dans la sinistrose avant qu’on ne lui présente ELLE. C’est le coup de foudre entre ELLE et LUI. A tel point que ELLE et LUI vont se marier alors qu’ils sont tous deux en dialyse. ELLE et LUI iront jusqu’à envisager d’avoir un enfant malgré les dialyses.
    En 1990 LUI est greffé ainsi que ELLE. Deux enfants vont naître en 1991 et 1992.
    ELLE, après ses deux grossesses doit revenir en dialyse. Après sa 3eme greffe ELLE décide de séparer de LUI.
    LUI ne s’est jamais arrêté de travailler. ELLE, ayant obtenu la garde des enfants, continue à percevoir la pension alimentaire.
    20 ans après, LUI travaille toujours, n’a jamais refait sa vie, et continue à verser à ELLE la pension alimentaire.

    Conclusion : t’es un mec … alors fermes ta gueule. T’auras aucune chance et tu continueras à cracher au bassinet.

  • Fin de l’histoire triste certes mais bien sûr réaliste.
    Mais, je peux te raconter la même histoire avec une fin différente.
    LUI et ELLE se sont mariés mais n’ont pas eu d’enfant. Quel dommage ! et 30 ans après, ELLE meure prématurément d’une embolie pulmonaire. Qu’est-ce qui reste ? LUI et il n’a toujours pas refait sa vie.
    Bon courage et Bonne chance pour la suite.

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