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Travailler avec une maladie rénale, en dialysant ou en étant greffé…

Etre embauché malgré l'insuffisance rénale…

La théorie : En aucun cas votre insuffisance rénale, quel qu'en soit le stade et le mode de traitement, ne peut être un obstacle à l'embauche.

(Loi du 12 juillet 1990 intégrée sous l'article L 122-45 du Code du Travail.)

L'employeur ne peut poser de questions relatives à l'état de santé et plus généralement, il n'a pas à poser de questions qui ne sont pas en lien avec le poste à pourvoir.

Seul le médecin du travail, qui est soumis au secret professionnel, décide de votre aptitude ou de votre inaptitude.

Et maintenant, la pratique…

Malheureusement, si les textes sont favorables, en réalité on ne peut quasiment jamais les invoquer.
En effet, l’embauche s’effectue au cours d’entretiens et il n’est jamais possible, du fait de l’absence de preuves, de prouver que la personne chargée du recrutement a invoqué l’état de santé pour refuser le poste.

C’est « l’image » de la maladie qui explique les réticences des employeurs. Elles sont dues aux craintes que vous n'ayez des arrêts maladie fréquents, que vous ne nécessitiez des aménagements de poste ou encore que vous soyez moins performant…

Compte tenu de l’ambiguïté des textes (un employeur n’a pas à justifier les raisons d’un refus d’embauche), mon conseil est d'être extrêmement prudent et de n'informer votre futur employeur potentiel de votre insuffisance rénale que si c'est indispensable.

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Il est de plus en plus fréquent d’avoir à remplir un questionnaire lorsqu’on se présente pour un emploi. Ces questionnaires, outre des questions administratives, comportent parfois des questions d’ordre médical. Nul n’est tenu de répondre à ce type de questions. Toutes les informations médicales doivent être transmises, sous pli cacheté, à l’attention d’un médecin et ne doivent pas pouvoir être lues par le personnel administratif qui n’est pas soumis au secret professionnel.
Ces conseils sont parfois difficiles à appliquer car il n’est pas toujours possible de rester neutre et dans certains cas refuser de répondre, c’est alerter la personne chargée du recrutement, que l’on souhaite cacher quelque chose. L’effet est évidemment désastreux.

Si de telles questions sont posées dans un dossier d’embauche, vous n’êtes pas tenu de déclarer ce qui peut vous être préjudiciable et vous pouvez même altérer la vérité si celle-ci revient à donner des informations concernant votre vie privée et votre état de santé.

Les employeurs demandent fréquemment une copie de l’attestation d’affiliation à la sécurité sociale. Cette pratique est illégale. Vous devez simplement transmettre le numéro d’immatriculation figurant sur cette attestation et le numéro du centre de rattachement. Vous avez également la possibilité de réclamer à votre Caisse d’Assurance Maladie un double de l'attestation carte vitale ne comportant que les mentions utiles.

Lors de votre embauche, vous devrez rencontrer le médecin du travail. Celui-ci doit s'assurer que vous êtes apte au poste de travail envisagé.

Si votre insuffisance rénale n'est pas au stade terminal (c'est à dire si vous n'êtes pas traité par dialyse ou par transplantation), rien ne vous oblige la déclarer à la médecine du travail. Cette décision vous appartient. A priori, une analyse sanguine ne fait pas partie d'une visite médicale d'embauche "type"…

En revanche, si vous êtes dialysé ou transplanté, c'est souhaitable voire nécessaire, pour obtenir des aménagements du temps ou de la durée du travail qui peuvent être imposés par vos traitements.

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