Grippe : comment les soignants peuvent protéger leurs patients…

La vaccination des personnels de santé a deux objectifs : les prémunir contre un risque professionnel en leur assurant une protection individuelle et éviter qu’ils ne contaminent leur entourage, tout particulièrement les patients dont ils ont la charge. Il s’agit donc d’une vaccination"altruiste".

Très contagieuse, la grippe peut ainsi entraîner des épidémies tant parmi les soignants que chez les patients, notamment immunodéprimés.

La prévention repose en priorité sur la vaccination antigrippale des patients fragiles et des soignants en contact avec eux. Cependant, la couverture vaccinale de ces derniers, même si elle progresse, reste insuffisante en France (évaluée à 25 % en 2009 par l’Institut de veille sanitaire). 

Le Journal International de Médecine indique dans sa Lettre du 23 décembre 2013 qu'aux Etats-Unis, les chiffres ne sont guère meilleurs. Après une saison grippale 2012-2013 particulièrement intense (45 000 cas confirmés, 9 500 hospitalisations et 14 décès pédiatriques), l’Etat de New York a décidé de mettre les professionnels de santé au pied du mur.

Considérant des taux de vaccination lors des campagnes précédentes de 50 à 60 % (dans le meilleur des cas), une loi vient ainsi d’être mise en place qui impose à tout le personnel soignant soit de se faire vacciner rapidement contre la grippe, soit de porter un masque pendant toute la durée de la saison.

Les détracteurs ne manquent pas de souligner que l’obligation serait mieux acceptée si elle ciblait des groupes spécifiques de soignants, notamment ceux au contact des enfants ou des patients immunodéprimés. Qu'en diraient les professionnels de santé de l'Hexagone ?