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Idefirix, un nouveau médicament porteur d’espoir pour les patients hyperimmunisés

✅ La Haute Autorité de Santé a autorisé le 24 février 2022 un accès précoce au médicament Idefirix (Imlifidase),  « Traitement de désimmunisation des patients adultes hyperimmunisés en attente d’une transplantation rénale ayant un crossmatch positif envers un greffon disponible de donneur décédé et non éligibles aux stratégies de désimmunisation actuelles ».

➡️ Il s’agit d’une avancée importante pour les patients hyperimmunisés, qui représentent actuellement environ 24% des malades en attente de greffe rénale et ont un accès limité aux greffons.

➡️ En 2020, 11,1% seulement des patients transplantés dans l’année étaient hyperimmunisés. ➡️ En France, deux ans après leur inscription sur la liste d’attente, seulement 41% des patients immunisés sont transplantés, contre 57% pour les non immunisés.

✅ Le mécanisme d’action de ce médicament, qui permet de « casser » transitoirement l’immunité pour rendre la greffe possible, représente un espoir important pour des patients considérés comme « ingreffables », pour lesquels la seule option était jusque là la dialyse à vie. 

➡️ Idefirix ne sera pas adapté à tous les patients hyperimmunisés, et il n’est pas sans risque, notamment celui lié au rebond des anticorps après la greffe. Pour cette raison l’information des patients est essentielle.  

➡️ Les conditions d’attribution des greffons pour les patients hyperimmunisés doivent être adaptées à ce nouveau traitement. 

➡️ Enfin, son maniement pourrait être réservé à certaines équipes, ayant l’expertise de son utilisation. Cela pourrait conduire à la définition d’équipes « expertes » dans ces greffes à haut risque immunologique et à la mise en place d’un dispositif d’orientation de tous les patients concernés vers ces équipes, par exemple via le recours systématique à un deuxième avis, plutôt que de leur interdire toute possibilité de greffe.

✅ L’arrivée de ce nouveau médicament est un vrai signal d’espoir, mais elle pose aussi d’importantes questions. Les associations de patients devront être étroitement associées à l’élaboration des réponses à leur apporter.

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