Face à omicron, un appel à la plus grande prudence

✅ En cette période de fêtes, la situation épidémique en France est difficile.

Les patients immunodéprimés, dialysés, greffés, qui prennent certains traitements immunosuppresseurs, sont d’ores-et-déjà particulièrement concernés par la 5e vague.

✅ Actuellement, entre 25 et 30% des patients hospitalisés en réanimation sont des immunodéprimés sévères, vaccinés plusieurs fois et contaminés par le variant delta (en raison de l’arrivée récente d’omicron, les personnes contaminées par ce nouveau variant ne sont pas encore hospitalisées).

✅ Le variant omicron sera majoritaire en France dans les tous prochains jours. Compte-tenu de sa contagiosité et de sa résistance aux vaccins, les chiffres de contamination vont beaucoup augmenter. On espère toutefois que la gravité d’omicron sera inférieure à celle de delta.

Cependant, plusieurs éléments sont inquiétants :

• Omicron est résistant aux vaccins. Des taux d’anticorps antiS beaucoup plus élevés sont nécessaires pour être protégé. Le taux habituellement retenu de 264 BAU/ml est probablement insuffisant pour garantir une protection contre omicron.
• Le Ronapreve perd son efficacité face à omicron. Les personnes ayant reçu se traitement en prophylaxie ne seront donc plus protégées de ce variant. Il ne pourra plus être utilisé en curatif (= pour les personnes déjà contaminées).
• Evusheld, désormais disponible en France en prophylaxie, voit son activité diminuer d’un facteur 13 face à omicron, mais l’ANRS confirme qu’elle reste significative.
• De nouveaux traitements curatifs – Xevudy (Sotrovimab) et Paxlovid – efficaces contre omicron, seront disponibles en France dans quelques semaines.

Ces informations doivent conduire les patients immunodéprimés sévères à une grande prudence. On peut notamment leur conseiller de :