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Les conditions médicales pour donner

Chez une personne volontaire et en bonne santé, un rein peut être prélevé sans danger en vue de don. On vit en effet tout à fait normalement avec un seul rein.

Il n'y a pas réellement d'âge limite pour donner, les médecins auront plus tendance à parler d'âge " biologique ", c'est à dire l'état de santé du donneur potentiel. Seuls des examens approfondis pourront permettre aux équipes médicales de se prononcer. Certaines personnes âgées de 70 ans et plus ont pu sans problème particulier donner un rein à leur proche.

La compatibilité des groupes sanguins ABO n’est plus strictement nécessaire
On considère souvent que les transplantations rénales ne peuvent être réalisées que lorsque le groupe sanguin du donneur est compatible avec celui du receveur (comme pour les transfusions
sanguines). 

 

Compatibilité sanguine ABO
Une personne de Groupe ABO Peut recevoir un rein de groupe : Peut donner un rein à un individu de groupe :
O O O, A, B, AB
A A, O A, AB
B B, O B, AB
AB O, A, B, AB B
 

Or, ce n'est pas (ou plus) tout à fait exact.
Les greffes dites "ABO incompatibles" sont désormais possibles en France. 

Elles nécessitent une préparation du receveur en amont de la greffe. Les traitements administrés sont désormais plus simples, plus surs et mieux tolérés. Malgré des traitements plus lourds, les résultats de ces greffes sont comparables à celles qui sont réalisées dans le cadre de la compatibilité ABO.

Voir notre dossier sur la greffe ABO incompatible

Ensuite, le donneur devra subir une série d'examens médicaux, destinés à :

  • vérifier son bon état de santé, notamment qu'il peut subir sans risque particulier une intervention chirurgicale
  • réaliser une évaluation précise de l'anatomie et de la fonction rénale de ses deux reins. S'il existe une petite différence entre les deux reins, ce qui est très fréquent, celui jugé le meilleur n'est pas prélevé
  • réaliser les tests de dépistage des maladies transmissibles
  • apprécier son état psychologique et ses motivations : il s'agit de vérifier la bonne compréhension des informations reçues et d'identifier d'éventuelles conséquences à long terme du don sur son psychisme

Différents tests immunologiques seront aussi réalisés, pour vérifier les éventuelles incompatibilités entre donneur et receveur… L'ensemble des examens nécessaires est détaillé ici.

Ce bilan peut s'étaler sur une période plus ou moins longue, et peut nécessiter quelques jours d'hospitalisation.

Dans certains cas, le don ne sera pas possible. Par exemple si le donneur potentiel a une anomalie rénale, une maladie évolutive, une contre indication à l'anesthésie ou est atteint d'un virus qu'il risquerait de transmettre au receveur (hépatite B ou C, VIH…).

Les incompatibilités immunologiques ne sont plus systématiquement des obstacles
Voici quelques années encore, le fait que le receveur ait des anticorps dirigés contre le donneur compromettrait la réussite de la greffe et pouvait donc constituer donc une contre-indication.
Il existe désormais des traitements et des techniques, dites de désensibilisation, qui peuvent permettre de réaliser de telles transplantations avec d’excellentes chances de succès.

Si toute les conditions sont remplies, et tous les voyants "au vert", la greffe peut être programmée…

Et si le don n'est pas possible

Les conditions médicales à réunir pour que le donneur potentiel soit retenu sont très strictes. Il y a donc une multitude de raison qui peuvent rendre le don impossible…

Même si cette annonce peut être très douloureuse, il faut se souvenir que d'autres options subsistent : la dialyse permet au receveur d'attendre une greffe, qui pourra provenir d'un autre donneur vivant ou d'une personne en état de mort encéphalique.

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