La barre des 100 patients greffés du rein atteints de COVID-19 en France a été franchie ce jour

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  • Ce sujet contient 76 réponses, 16 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par triton, le il y a 4 années.
  • Créateur
    Sujet
  • #36000
    Renaloo
    Maître des clés
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 1442Message(s)

    A ce jour, 25 mars 2020, les équipes françaises de greffe rénale rapportent que le nombre de patients transplantés rénaux atteints de COVID-19 (maladie à coronarovirus) s’élève à une centaine sur l’ensemble du territoire.

    Selon ces …

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15 réponses de 16 à 30 (sur un total de 76)
  • Auteur
    Réponses
  • #36096
    pascalines59
    Participant
    • Glomérule junior
    • ★★☆☆
    • 53Message(s)

    Qu’immunodéprimé on soit à risque de forme grave est bien présent dans ma conscience. J’ai une expérience antérieure avec un autre virus : contracté à ma première greffe, il m’a occasionné des traitements pénibles, jusqu’à ce que je perde ma greffe ; alors sans immuno suppresseurs, je l’ai évacué… naturellement, par mes défenses immunitaires. Re-greffée, le revoici avec ses effets.

    #36097
    ericsson
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 182Message(s)

    Triton,

    Voici l’article d’un médecin italien au sujet des patients transplantés et le COVID-19 :

    https://aasldpubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1002/lt.25756

    #36099
    Anonyme
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 211Message(s)

    Oh mais ça c’est la nouvelle que tout le monde attendait!!!!!!! Merci Ericsson!!!! (Si qqn a besoin que je traduise je le fais volontiers!)

    #36100
    5772frank
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 24Message(s)

    Je veux bien un résumé en français si cela vous est possible

    #36101
    Anonyme
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 211Message(s)

    Bon d’abord préciser que j’ai traduit du mieux que j’ai pu avec mes connaissances en anglais, mais que je ne suis pas à l’abri d’avoir fait des fautes ou mal traduit!

    Merci de ne pas reproduire ni diffuser cette traduction qui ne reflète sans doute pas parfaitement les dires de l’auteur et n’ont pas été validés par lui.

    Les coronavirus et les patients immunosupprimés. Les faits durant la troisième épidémie

    Lorenzo D’Antiga
    Hépatologie et Gastroentérologie pédiatrique et transplantation, Hôpital Papa Giovanni XXIII Bergame, Italie.

    Résumé :
    A la suite de l’épidémie en Chine, la région de la Lombardie en Italie est devenue l’une des régions avec la plus grande incidence de cas du Coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).

    Tandis que l’épidémie augmentait jusqu’à devenir une pandémie, de nombreux centres autour du monde exprimaient leur inquiétude que les patients immunocompromis puissent être à risque majoré de développer une affection respiratoire sévère nommée COVID-19. Au contraire d’autres agents viraux (comme l’Adenovirus, le Rhinovirus, le Norovirus, le virus de l’Influenza, le virus respiratoire syncytial), les coronavirus n’ont pas démontré qu’ils causent une forme plus sévère chez les patients immunosupprimés. Pour cette famille de virus, la réponse innée de l’hôte semble le moteur principal des dommages causés aux tissus pulmonaires pendant l’infection.

    Qui plus est, lorsqu’on analyse les rapports de mortalité et morbidité publiés sur les épidémies de Coronavirus, tels que le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS) qui a émergé en 2002, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS, toujours en cours) et plus récemment le COVID-19, aucun décès n’est à déplorer chez les personnes immunosupprimées en raison d’une transplantation, d’une chimiothérapie, ou autres traitement immunosuppresseur, quelque soit l’âge des personnes immunosupprimées. Les facteurs de risque de développer une forme grave de la maladie comprennent l’âge avancé, le sexe masculin et la présence de comorbidités (obésité, diabètes, maladies du cœur, maladies des poumons, maladies du rein).

    L’Hôpital Giovanni XXIII à Bergame est situé dans la « zone rouge » de l’épidémie italienne et présente en son sein le principal Centre d’hépatologie pédiatrique et de transplantation hépatique d’Italie. Notre expérience préliminaire, en accord avec les données récentes de Chine démontre que parmi les patients qui effectuent leur suivi pour des cirrhoses, des transplantations, des maladies auto-immunes du foie, des chimiothérapies en raison d’hépatoblastomes, aucun d’entre eux n’a développé de maladie pulmonaire, malgré que certains aient eu des tests confirmés pour le SARS-COV2.

    L’expérience faite à ce jour sur les épidémies de Coronavirus suggèrent que les patients immunosupprimés ne sont pas à risque majorés de développer des complications sévères en comparaison avec la population générale, aussi bien les enfants que les adultes.

    Malgré la consommation de ressources de l’épidémie de SRAS-CoV-19, il est important de contourner le risque que cette pandémie augmente la mortalité et la morbidité des maladies couramment traitables.

    #36102
    5772frank
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 24Message(s)

    Un très grand merci !!!!)

    #36103
    Anonyme
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 211Message(s)

    Pas de souci, c’est juste le résumé de début d’article. Je vais essayer de traduire la suite, mais ça risque de prendre un peu plus de temps.

    #36104
    Anonyme
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 211Message(s)

    J’avoue que la seule crainte que j’ai est que Lorenzo d’Antiga semble être pédiatre et les données analysées semblent essentiellement celles tirées de la pédiatrie. Il semble les généraliser aux adultes, mais je n’ai pas très bien compris sur quelles bases?

    #36105
    Anonyme
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 211Message(s)

    Depuis le 14 Mars 2020, l’infection par le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère Coronavirus 2, connu pour causer la maladie du Coronavirus 2019 (COVID-19) a été rapportée chez 142539 sujets à travers le monde, avec 5393 décès (https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/situation-reports/20200314-sitrep-54-covid-
    19.pdf?sfvrsn=dcd46351_6).

    A la suite de l’épidémie en Chine, la région de la Lombardie en Italie est devenue l’une des régions avec le plus grand nombre de cas. La mise à jour récente faite le 14 Mars 2020 par le Ministère de la Santé Italien a rapporté qu’autant que 21157 cas italiens ont été diagnostiqués avec le COVID-19, y compris 17750 qui ont été testés par des frottis nasopharyngés (http://www.salute.gov.it/portale/nuovocoronavirus/). En Lombardie, approximativement un millier de nouveaux cas sont rapportés chaque jour. A la suite de cette flambée de nouveaux cas, des inquiétudes ont été exprimées quant aux risques que les patients immunodéprimés pouvaient encourir pendant la pandémie de SRAS-CoV-2.

    L’hôpital Papa Giovanni XXIII à Bergame, est l’un des hôpitaux principaux en Lombardie et il se situe dans la « zone rouge » de l’épidémie italienne. Il comprend en son sein l’un des plus larges centres européens pour la transplantation hépatique pédiatrique. Nous avons donc trouvé opportun d’analyser les données accessibles, et de rapporter notre expérience préliminaire avec ces patients, afin d’offrir des suggestions quant aux mesures appropriées pour la gestion des enfants sous traitement immunosuppresseur.

    Le nombre de patients transplantés, aussi bien les enfants que les adultes, augmente de façon régulière. De la même façon, le nombre de patients immunosupprimés pour des raisons variables, y compris le cancer. Les médicaments immunosuppresseurs ont des effets sur l’immunité à médiation humorale, cellulaire, et sur la fonction neutrophile, augmentant le risque d’infections sévères causées par les agents viraux comme l’Adenovirus, le Rhinovirus, le Norovirus, l’Influenza, le virus respiratoire syncytial (1).

    Le virus de l’Influenza est associé à des cours de la maladie plus compliqués chez les enfants de < 5 ans, adultes > 65 ans, et les personnes avec des co-morbidités. Les patients avec des thérapies immunosuppressives sont à risque de maladies plus graves ou compliquées lorsqu’infectées par le virus de l’Influenza (2).

    Cela ne semble pas être le cas pour les infections causées par la famille des Coronavirus, à ce jour.
    La majorité des virus qui ont causé des épidémies récentes, avec un fort taux de mortalité chez les humains, sont des zoonoses qui ont pour origine les chauve-souris. Nombre de ces virus, y compris les Coronavirus, impliquent la réponse de l’hôte en tant que facteur important dans le déroulement de la maladie. En ce sens, une réponse dérégulée et excessive des réponses immunitaires innées apparaissent comme des moteurs importants des dommages causés aux tissus pendant l’infection.
    Il a été postulé que la raison pour laquelle les chauve-souris sont un réservoir naturel et sain de ces virus pourrait résider dans leur tolérance immunitaire (3-4). Ces aspects sont peut-être révélateurs lorsqu’il s’agit d’appréhender l’infection d’un hôte immunocompromis, potentiellement protégé par une réponse immunitaire plus faible contre l’infection.

    Vers fin 2002 apparut une épidémie de Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SARS) causée par un nouveau Coronavirus qui fut par conséquent nommé SARS Coronavirus (SARS-CoV). SARS se caractérisait par une pneumonie atypique aigue, acquise en communauté. L’épidémie trouva sa fin en Juillet 2003, laissant derrière elle un total de 8096 patients infectés dont 774 décès (9.5%) dans plus de 30 pays. Sur la base des données de l’OMS, le taux de létalité a été estimé à moins de 1% chez les personnes âgées de 24 ans ou moins, 6% chez les personnes âgées de 25 à 44 ans, 15% chez les personnes âgées de 45 à 64 ans
    ans et plus de 50% chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Les facteurs de risque comprenaient le contact au sein des foyers avec un cas probable de SRAS, l’âge, le sexe masculin et la présence de comorbidités (5).

    Au total 48 enfants de moins de 12 ans furent diagnostiqués ayant été infectés par le SARS. La plupart d’entre eux eurent des symptômes modérés (fièvre, toux, rhinorrhée) et aucun n’eut besoin de supplémentation en oxygène. Au total, l’infection par le SARS chez les enfants fut spontanément résolutive et les symptômes impossibles à distinguer d’autres virus respiratoires communs (6). Malgré que l’on s’attende à de mauvais pronostics en cas d’infection par le SARS chez les patients transplantés, à la fin de l’épidémie aucun cas de ce genre n’avait été enregistré.

    Le « Middle East respiratory syndrome coronavirus (MERS) » est une autre zoonose mortelle cause par le Coronavirus nommé MERS-CoV, causant la mort de 35% des sujets infectés. Depuis le 28 février 2018, 2182 cas d’infections au MERS-CoV (avec 779 morts) dans 27 pays ont été rapportés à l’OMS, la plupart des cas en Arabie Saoudite.

    Les facteurs de risque de mauvais pronostics dans les cas d’infections avec le MERS-CoV sont l’âge avancé, le sexe masculin et la présence de co-morbidités (obésité, diabètes, maladies du cœur, maladies des poumons, maladies du rein). Le statut d’immunosupprimé n’a pas été trouvé comme facteur de risque (7).

    Lorsqu’on passe en revue les rapports publiés sur la mortalité et la morbidité de SARS, MERS et plus récemment sur le COVID-19, aucune mention n’est faite de l’immunosuppression en tant que facteur de risque de mortalité, et aucun décès n’est rapporté en lien avec la transplantation, la chimiothérapie ou d’autres affections nécessitant un traitement immunosuppresseur, à aucun âge.

    Une discussion récente est apparue dans la littérature sur le rique possible de cas sévères de COVID-19 chez les patients atteints de cancer. Les quelques cas présentés sont à nouveau apparus comme associés avec les facteurs de risque de maladie grave connus dans la population plus générale, plutôt qu’avec les facteurs associés avec le cancer ou sa gestion(voire note huit).

    Notre expérience préliminaire à Bergame (où environ 700 enfants ont reçu une greffe du foie, 3 dans le
    deux derniers mois) montre que, parmi environ deux cents receveurs de greffe de notre centre, dont dix sont actuellement
    des patients hospitalisés, cent avec une maladie hépatique auto-immune, trois sous chimiothérapie pour hépatoblastome (patients hospitalisés),
    aucun n’a développé de maladie pulmonaire clinique, malgré trois tests positifs pour le SRAS-CoV-2.

    Etant donné que l’infection est actuellement endémique dans notre région, d’autres enfants immunosupprimés sont probablement porteurs du virus, mais aucun d’entre eux n’a été signalé à l’une de nos cliniques ou à l’une des consultations téléphoniques que nous partageons quotidiennement, pour cause de pneumonie.

    Il convient de noter que lors de l’épidémie de SRAS, le centre de transplantation hépatique de Hong Kong a subi les effets du transfert des ressources aux patients atteints du SRAS, et la crainte de développement de maladies graves chez les patients transplantés.
    Le centre n’a effectué aucune transplantations pendant 6 mois, les patients avaient peur de se rendre dans les cliniques de suivi, mais aucun cas de pneumonie n’a été enregistrée. Cela a affecté la qualité des soins des patients transplantés et des candidats à la transplantation hépatique(voire note huit).

    En conclusion, les données disponibles sur les épidémies passées et présentes de coronavirus suggèrent que les patients immunodéprimés ne sont
    pas à risque accru de maladie pulmonaire sévère par rapport à la population générale. Les enfants de moins de 12 ans ne développent pas de pneumonie à coronavirus, quel que soit leur statut immunitaire, bien qu’ils soient infectés et peuvent donc propager l’infection.

    Les facteurs de risque de maladie grave restent la vieillesse, l’obésité et ses complications, d’autres comorbidités et le sexe masculin. Bien que la surveillance de ce groupe particulier de patients devrait se poursuivre, durant les épidémies de coronavirus il n’y a aucune raison de différer les traitements vitaux tels que la transplantation ou la chimiothérapie du cancer, tant chez l’enfant que chez l’adulte.

    Je re-précise donc que j’ai traduit au mieux en fonction de ce que j’avais cru comprendre, mais qu’il est probable que je n’aie pss tout compris. Le texte original est en anglais et protégé par des droits d’auteur et l’auteur du texte n’est pas du tout engagé dans ma traduction.
    Merci de ne pas reproduire ni diffuser cette traduction qui ne reflète sans doute pas parfaitement les dires de l’auteur et n’ont pas été validés par lui.

    #36106
    triton
    Participant
    • Néphropathe confirmé
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    • 953Message(s)

    Merci pour ce travail, qui confirme lintuition que j’avais. Il y a deux phases dans la maladie, une phase virale pour laquelle nous somme moins armés, et une phase dd réponse immunitaire pour laquelle nous ne serions peut-être pas défavorisés.

    #36107
    Anonyme
    • Néphropathe confirmé
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    • 211Message(s)

    Oui je m’étais également posé la question sans trop oser y croire. C’est d’ailleurs à se demander s’il ne faudrait pas administrer un traitement immunosuppresseur aux personnes contaminées à risque de développer une pneumonie… bon ça n’est sûrement pas si simple…

    #36108
    Anonyme
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 211Message(s)

    Ahah je viens de voir que Triton tu suggérais déjà le traitement immunosuppresseur plus haut… moi qui me croyais très intelligente!!!

    #36109
    vanessa33
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 192Message(s)

    est -ce un de vous à eu le covid?

    #41458
    jo
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 823Message(s)

    C’est pas simple de répondre non

    Nous ne sommes pas testés, il est possible que certains l’aient contracté sans symptômes et en soient guéris. sans le savoir.

    Du coup, à priori non en ce qui me concerne, mais je n’en sais rien.

    #41460
    ericsson
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 182Message(s)

    Je suis d’accord avec Jo, il faudra attendre qu’on nous teste.
    En ce qui me concerne, autour du 20 mars j’ai eu mal à la gorge et une diarrhée et ensuite perte d’odorat pendant quelques jours.Pas de fièvre, pas de toux…Est-ce que c’était le COVID 19, pas moyen de le savoir sans test.

    Renaloo, avez-vous les nouvelles données des équipes françaises de greffe rénale du nombre des pariens atteints de COVID 19?

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