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Transplantation rénale : D’autres pistes pour pallier la pénurie de greffons

Les greffons marginaux

Il existe encore une autre piste, celle d’un recours plus important aux greffons marginaux. « Il s’agit de ces greffons qui, il y a 10 ans, n’auraient jamais été retenus et pour lesquels on est bien obligé maintenant de se poser la question de leur utilisation. Ces greffons proviennent de patients âgés ou qui présentent une insuffisance rénale légère ou un diabète. Quand le rein paraît de qualité moindre que celle de nos standards habituels, il arrive même qu’on en greffe deux au lieu d’un seul. Il est probable qu’il faille s’attendre, si on augmente le nombre de greffons marginaux, à une baisse de l’espérance de vie des greffons. Là encore se pose la question éthique du choix des receveurs auxquels seront attribués ces greffons marginaux. Logiquement, il faudrait éviter qu’ils ne soient utilisés pour des patients jeunes », estime le Pr Badet.

Ce recours plus important aux greffons marginaux a aussi conduit la communauté des transplanteurs à développer la recherche autour de l’ischémie-reperfusion et de la conservation des organes. « Il nous faut savoir quel est le meilleur procédé de conservation entre le prélèvement et la greffe : le meilleur liquide pour éviter des lésions tissulaires. Nous savons désormais que les machines de perfusion présentent un avantage majeur en termes de survie des greffons par rapport à la simple immersion des greffons dans du liquide de conservation », indique le Pr Badet, en soulignant la nécessité de « démocratiser l’utilisation de ces machines pour améliorer la qualité de l’ensemble de nos greffons ».

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