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Les patients transplantés et dialysés sont les plus à risque d’hospitalisation et de décès du Covid malgré la vaccination.

Une très large étude confirme que les vaccins antiCovid sont très efficaces, sauf pour les personnes sévèrement immunodéprimées.

➡️ L’étude montre que, sur 28 millions de français ayant reçu un schéma vaccinal complet (deux doses) au 31 juillet 2021, 5 345 ont été hospitalisés pour Covid et 996 en sont décédés à l’hôpital.

Ces personnes, pour lesquelles la vaccination a donc été un échec, avaient des profils bien particuliers, qui expliquent son manque d’efficacité.

Ainsi, les personnes les plus à risque d’être hospitalisées et de décéder en raison du Covid malgré la vaccination sont :

  1. les transplantés rénaux (risques multipliés par 32 et 34 respectivement)
  2. les transplantés pulmonaires (risques multipliés par 14 et 11)
  3. les dialysés (risques multipliés par 7 et 9)

Les risques étaient également augmentés, mais de façon moindre, chez les personnes prenant certains traitements : des immunosuppresseurs (3,3 et 2,4) ou des corticoïdes oraux (2,8 et 4,1).

✅ Cette étude confirme malheureusement la grande fragilité des patients transplantés et dialysés et la nécessité de mesures de protection adaptées : rappels vaccinaux, contrôle des sérologies, anticorps monoclonaux en prévention, port des masques FFP2, vaccination de l’entourage… Protégez-vous et n’hésitez pas à demander à accéder à ces dispositifs !

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25 Commentaires

  • Bonjour, merci pour vos informations. Est-ce qu’on connait le profil des immuno-déprimés gravement atteints par le covid concernant leur taux d’anticorps post-vaccinal ? Par exemple, est-ce qu’un immuno déprimé (greffé rénal) répondant favorablement aux vaccins a quand même un risque élevé de faire une forme grave ? Ou est-ce que c’est justement lié au fait de ne pas répondre à la vaccination ? Merci de nous éclairer sur ce point important pour nous.

    • Il n’y a pas de données précises à l’heure actuelle, mais on sait que c’est fortement lié à la faible réponse au vaccin. Ce qu’on ignore c’est à quoi correspond une “bonne” réponse vaccinale pour une personne immunodéprimée, en particulier face au variant Omicron. Son seuil de protection contre la contamination serait de l’ordre de 7000 BAU/ml, donc très supérieur au seuil de 260 BAU/ml actuellement utilisé pour l’accès aux anticorps monoclonaux, mais aussi aux taux d’anticorps obtenus chez la plupart des patients immunodéprimés même lorsqu’ils répondent à la vaccination.

  • bonjour
    peut on différencier les greffés et dialysés qui n’ont aucune réponse aux vaccinations successives, où des réponses insuffisantes, de ceux qui après vaccinations possèdent suffisamment d’anti-corps, cela face aux risques de la Covid ?
    Bonne journée

    • Bonjour
      Je peux juste vous répondre que votre sérologie doit être égale ou supérieure à 260 BAU pour que vous pouvez être protégé
      Sinon la meilleure solution est l’injection de monoclonaux
      Bonne journée

  • 31 juillet 2021, on est plus vraiment dans la même situation aujourd’hui, est-ce bien utile de publier ces résultats anxiogènes maintenant ?

    • 1. L’étude a été publiée le 11 février 2022
      2. Le variant Omicron ayant un échappement vaccinal supérieur aux variants précédents, rien ne permet de dire que la situation est meilleure à présent. Du reste la majorité des patients vaccinés en réanimation sont des immunodéprimés et notamment des transplantés.

      • et bien mes médecins me le disent alors qui peut-on encore croire et comment réagir face à la levée des restrictions lorsqu’on travaille (en présentiel) et qu’on a des enfants ?

  • Vous avez dû recevoir un courrier de l’Assurance Maladie sur le protocole et les recommandations de protection pour les immunodéprimés sévères : https://renaloo.com/2e-rappel-lassurance-maladie-ecrit-a-tous-les-immunodeprimes-severes/
    Elle repose sur les rappels, les sérologies, le recours aux anticorps monoclonaux : https://renaloo.com/infographie-nouvelles-recommandations-pour-la-protection-contre-le-covid-des-immunodeprimes-severes/
    L’accès au télétravail total ou au chômage partiel est par ailleurs toujours prévu et possible dans cette situation.

  • Bonjour,
    En tant que greffé rénal, est-il vraiment inconcevable de reprendre une activité sportive dans un club si la réponse immunitaire est bonne ( je suis à 1600bau/ml après la 4ème dose Pfizer et j’attend les résultats suite à la 5ème Moderna)?
    Dur dur de rester en dehors de tout pour sa santé mentale.
    Merci de vos conseils.

    • S’il s’agit d’un club de sport, plusieurs éléments devraient compter pour prendre cette décision :
      – la circulation globale du virus (taux d’incidence local)
      – l’aération prévue dans ce club (filtres HEPA ? contrôle de la qualité de l’air ?)
      – nombre de personnes présentes et port ou non du masque
      C’est bien sûr un lieu assez propice à la contamination… La pratique de sport en plein air parait dans tous les cas moins risquée.

  • Bonjour,
    J’essaye peut-être de me rassurer mais j’aime me documenter et lire les études directement. Ne faut-il pas aussi prendre en compte l’âge MEDIAN des personnes décédés? D’après une étude (lien ci-dessous) l’âge median pour les transplantés rénaux décédés est de 69 ans et celui des dialysés de 78 ans. Il faudrait donc isoler le poids de l’âge dans ces chiffres pour avoir le risque lié uniquement à nos pathologies. Attention, je reste bien conscient que notre population reste malheureusement très exposée.

    Bien à vous
    Michael

    https://www.agence-biomedecine.fr/IMG/pdf/bulletin_no58_version1.pdf

    • La variable “âge” est bien sûr prise en compte dans l’étude EPIPHARE. Le niveau de sur-risque est évalué à âge égal par rapport à la population générale.

  • Les anticorps c’est bien joli, sauf qu ils ne sont apparemment pas prévus pour les patients ayants des risques cardio vasculaires d’après ce que l’on m’a dit (tension, surpoids, problème cardiaque, tabac, etc)

    • Les équipes ont une interprétation variable de la “mise en garde” de l’ANSM pour les patients ayant au moins deux facteurs de risque cardio-vaculaire (qui n’est pas une contre-indication). Plusieurs d’entre elles ont fait le choix de n’exclure que les patients ayant eu un événement cardio-vasculaire majeur (infarctus) il y a moins de trois mois. L’ANSM et la HAS sont en train d’examiner de nouvelles données qui seraient rassurantes et pourraient conduire à une nouvelle rédaction moins floue et moins restrictive.

  • Bonjour
    Sait on pourquoi une telle différence de « sur risque » entre transplantés d’organe ? Poumon versus rein ?
    Merci.

    • On ne sait pas encore précisément pourquoi…

      • et si on est transplanté pulmonaire et rénal, il faut additionner les deux chiffres ?Presque un miracle que je ne sois pas encore mort.
        Merci

  • Bonjour,
    Très bien cette étude, elle confirme ce qui a été déjà été dit de très nombreuses fois et largement relayé par les médias depuis des mois. Mais elle ne dit rien de la situation actuelle fort différente. Elle s’arrête au 31 juillet 21, prend en compte 2 injections vaccinales seulement. Circulait alors essentiellement les variants alpha et delta.
    Aujourd’hui quasiment plus de variants delta mais de l’omicron, aujourd’hui 3,4 OU 5 voir 6 injections de vaccins chez les immunodéprimés avec des résultats divers , aujourd’hui des anticorps monoclonaux certes encore un peu confidentiels mais quand même, un traitement et une expérience bien meilleure des médecins.
    Si l’on n’a pas encore d’études solides scientifiques sur omicron et l’immunodépression , je suis certaine que les néphrologues se sont fait une idée. à la louche. A quand leur retour? A quand des vrais chiffres actualisés sur la mortalité des immunodéprimés contaminés aujourd’hui. Ils ne sont surement plus les même mais il est vrai que l’on n’en dispose pas encore. A quand une prise en compte des risques psychologiques majeurs à rester en dehors de la vie sociale, à publier ces photos de malades, à alerter sans discontinuer et à proposer une vie de moine cloîtré? Il est temps et largement temps de les prendre en compte au lieu d’alerter sans arrêt avec des chiffres datant d’une période révolue. Il y a les FFP2 et il y a pour certain le choix de vivre avec une petite prise de risque plutôt que de se couper de tout. J’attends avec impatience de voir les enfants jouer sans masque dans les cours d’école, les ado se réunir sans masque etc… Je ne souhaite que ma fragilité empêche les autres de vivre le plus normalement possible. Vive l’allègement des divers protocoles sanitaires . A moi de choisir ce que je veux faire, quel risque je souhaite ou non prendre.

    • Oui bien sûr. Mais pour “choisir ce que je veux faire, quel risque je souhaite ou non prendre”, il faut en premier lieu être informé…

      • Comme le dit Marion et comme je l’ai dit plus haut, être informé certes mais avec des données datant de juillet ce n’est peut-être pas si judicieux… oui les résultats ont été publiés le 11 février comme vous me l’avez répondu mais les données n’en restent pas moins de juillet.

        • En effet, mais les données observées actuellement ne seront formellement disponibles que dans plusieurs mois.
          Ce que nous savons à ce jour, c’est que les réanimateurs constatent toujours une présence importante (10 à 30% voire plus) de personnes sévèrement immunodéprimées multi-vaccinées dans leurs services, qui semblent être fréquemment des patients greffés. Les néphrologues commencent aussi à nous parler de séquelles, notamment rénales, parfois graves, chez leurs patients ayant eu le Covid récemment.
          Ces infos incitent à la prudence malgré la moindre gravité d’Omicron qui est clairement établie désormais en population générale, tout comme ses capacités d’échapper au vaccin.

  • Bonjour,

    Un article intéressant qui donne les taux BAU qui protègent de la contamination
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/covid-la-protection-contre-omicron-plus-compliquee-selon-une-etude-du-chu-toulouse-2457220.html
    Il est dit protection Omicron = 2,4 taux protecteur delta (qui était était autour de 3000 BAU)
    Quand on parle du taux à 256 BAU, c’est protection contre les formes graves uniquement non ?

    Merci pour le retour

    • En effet, le taux de 260 BAU/ml correspondait à une protection de 80% contre une forme grave liée au variant alpha.

  • Bonjour,
    Je passe pour informer qu’il est très important d’insister pour avoir de multiples rappels afin d’obtenir un taux d’anticorps élevé même si cela ne marche pas fort au départ. Après ma 3ème dose Pfizer, j’étais à 100bau/ml, vraiment dégoûté car je repartais à 0 dans ma tête (auto-confinement, arrêt des activités …). Suite à ma 4ème dose Pfizer, le début du décollage a commencé avec 1600bau/ml. Puis 5ème dose, j’ai choisi Moderna et je suis monter à plus de 8200bau/ml!
    Donc si vous avait une réponse même minime, il faut demander un rappel à votre médecin et une sérologie pour mesurer l’évolution. En cas de désaccord avec votre néphrologue, vous pouvez aussi demander une sérologie à votre médecin traitant (la sérologie est remboursée dans notre cas). Pour convaincre vos médecins, n’hésitez pas à partager les recommandations dispo sur le site du gouvernement : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs-urgent_no2022-16_vaccins_personnes_immunodeprimes_.pdf?TSPD_101_R0=087dc22938ab200011df0598b6090ac59e1179f91741d214e011202ee4165ba3110dd4604cd337e1086592085f143000919c5a2bd5f9e113282a187a71fda17e8644cf1be0a072508656989ff8a3b03dfae98554fcb8239a284b85e42f76f870

    On lâche rien ! Bon courage à vous.

    • Désolé pour les fautes 🙂 il faut vraiment que je me relise avant de publier.

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