Importance de la fonction rénale résiduelle pour l’efficacité de la dialyse péritonéale
La dialyse péritonéale est bien adaptée aux personnes dont les reins fonctionnent encore un peu, qui urinent encore. En effet, la capacité de filtration de l’eau par le péritoine restant assez faible, cela permet une meilleure épuration, plus de confort. La conservation de la diurèse permet une plus grande liberté pour l’alimentation et les apports en boisson. La dialyse péritonéale permet de préserver plus longtemps cette fonction rénale résiduelle, dont on sait qu’elle cesse en général rapidement en hémodialyse.
Elle va néanmoins décroitre au fil des mois et des années de dialyse péritonéale. Le péritoine perd aussi peu à peu sa perméabilité et ses capacités de filtration.
Cela implique que l’efficacité de l’épuration globale se réduit avec le temps, ce qui peut être en partie compensé par un régime alimentaire plus strict (restriction en apports hydriques et en sel surtout).
Mais lorsque l’épuration devient trop faible, la dialyse péritonéale n’est plus suffisante ni adaptée. Si une greffe rénale n’est pas intervenue entre temps, il faut alors avoir recours à l’hémodialyse.
Les statistiques montrent que la moitié des patients qui débutent la dialyse péritonéale ont changé de technique au bout de deux à trois ans environ (pour différentes raisons : limites techniques et/ou évolution de leur état de santé), même si certains patients sont traités depuis bien plus longtemps.
La technique dialyse péritonéale dans le cadre d’une dialyse de première intention permet de préserver le capital vasculaire des patients dans leurs parcours d’insuffisants rénaux.