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Greffe ABO incompatible, une nouvelle frontière est franchie

Lorsqu’on a un donneur vivant potentiel non compatible en ABO, il existe désormais une autre option : le don croisé. Comment voyez-vous l’articulation entre ces deux possibilités ?

Les dons croisés ont d’ores et déjà beaucoup de succès aux Etats-Unis et dans quelques autres pays. Ils ont été rendus possibles en France par la récente révision de la loi de bioéthique. Ils posent des problèmes spécifiques, organisationnels, administratifs et légaux, en particuliers : définition des critères d’appariement, timing et lieux des greffes, multiplication des équipes, accord des autorités de santé et cadre juridique…

Ces problèmes sont d'une tout autre nature que ceux de la greffe ABO incompatible, mais ils ne sont pas nécessairement plus simples à résoudre sans une forte volonté des autorités de santé et des équipes de greffe.

Dans une perspective de renforcement de l'accès à la transplantation rénale, les deux techniques pourraient être amenées à se développer, en France notamment.

De plus, il existe dans le cadre des dons croisés une problématique spécifique pour les receveurs de groupe O.

Les individus de groupe O sont donneurs universels. Il existe donc peu de situations où un donneur de groupe O est incompatible avec son receveur… Et donc peu de donneurs de groupe O dans les registres de dons croisés.

Les receveurs de groupe O (qui ne sont ABO compatibles qu’avec les donneurs O) ont donc d’importantes difficultés à accéder aux dons croisés, même si certaines solutions sont explorées.

La greffe ABO incompatible représente donc pour eux à l’heure actuelle une solution intéressante… Qui pourrait même éventuellement être combinée à un don croisé, dans une optique de diminution des risques ou d’optimisation de l’appariement HLA.
 

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