Actualités

Greffe ABO incompatible, une nouvelle frontière est franchie

Le suivi est-il différent ou plus lourd ?

Le suivi initial est encore plus étroit que le suivi d'une greffe classique.

En plus des analyses biologiques habituelles, on surveille les dosages des anticorps anti-A ou anti-B. En cas de réaugmentation de leurs taux, des échanges plasmatiques ou des scéances d'immunoadsorptions peuvent être nécessaires, pendant quelques jours à quelques semaines après la greffe.

Est-on assuré du résultat des plasmaphérèses ? 
Est-il parfois nécessaire d’en refaire, à distance de la greffe ?

En pratique, la greffe n'est réalisée au jour prévu que si le taux des Ac anti-A ou anti-B est suffisamment abaissé. Si ce n'est pas le cas, la greffe peut être décalée de quelques jours.

A distance de la greffe, il arrive que le taux des Ac remonte et même qu'ils soient fixés sur le greffon.

Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement que les Ac vont abîmer le rein en provoquant un rejet. Il existe en effet un phénomène dit "d'accommodation", propre à ses greffes ABO incompatibles. En raison des effets cumulés des traitements et du temps, les Ac qui persistent (et dont le taux peut même réaugmenter) perdent leur caractère pathogène.

Au bout de combien de temps approximativement sort-on de la période initiale critique ?

Les 2 à 4 premières semaines sont les semaines délicates. Ensuite, la situation doit être stabilisée et le taux d’anticorps n’est plus censé augmenter. A partir de 8 semaines, on peut commencer à diminuer le traitement immunosuppresseur progressivement, comme dans les greffes ABO compatibles.

 

Partagez

Plus de lecture

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *