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Vivre avec la maladie…

Un sujet en amenant un autre, il est évident que ma carrière a été stoppée nette le jour où la dialyse a débuté.

Je peux à présent le concevoir de façon objective, et même le comprendre, mais à l'époque ça a été très difficile à admettre.

Je souhaitais reprendre mon activité le plus rapidement possible, j'avais toujours mon cathéter de dialyse lorsque je suis retournée travailler. J'ai vite pu constater que ces quelques semaines de congés maladie m'avaient coupée du monde de l'entreprise, mes fonctions avaient été redistribuées, les formations que j'étais supposée suivre avaient été annulées et personne ne semblait savoir que faire de moi.

Faute de certitudes quant à mon avenir, on n'a pas souhaité m'affecter de tâche ou de fonction précise. C'est ce qu'on appelle habituellement une mise au placard… J'espérais en réintégrant mon poste retrouver une pseudo normalité. En fait j'ai dû affronter l'ennui, la sensation d'être inutile, voire d'être "en trop", les regards gênés de mes collègues devant cette mise à l'écart évidente. C'est rapidement devenu insupportable.

Au fil du temps, cet aspect des choses a perdu beaucoup de son importance. J'ai réalisé peu à peu que l'essentiel, c'était d'être en vie et d'avoir l'espoir de vivre mieux. Et puis, peu à peu, je me suis interrogée sur ce que mon métier m'avait réellement apporté, hormis un confort matériel…

Une discussion avec l'assistante sociale de mon centre de greffe m'a appris que cette situation est très fréquente, surtout dans les grosses sociétés. La plupart des dialysés décident alors souvent de se remettre en question et de changer complètement d'activité.

Je ne dérogerai pas à la règle !

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