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Réduire les coûts de la prise en charge de l’insuffisance rénale terminale : un exercice risqué… pour les patients !

des conséquences sur les résultats des greffes

Ce phénomène est manifestement loin d’être marginal, et il a un impact très significatif sur les résultats des greffes rénales aux USA. Les taux de survie des greffons rénaux y sont sensiblement moins bons que ceux de la plupart des pays qui assurent une prise en charge des traitements sans limitation de durée. Ainsi, environ 70% des reins transplantés aux USA fonctionnent toujours 5 ans après la greffe, contre 80% en Australie, au Canada, au Royaume Uni ou encore en France(1). 

Après 10 années de greffe, l’écart se creuse encore : 43% des greffons US seulement restent fonctionnels, alors que ce taux dépasse les 60% là où les traitements sont remboursés…

L’échec "précoce" de greffe est devenu la cinquième cause de recours à la dialyse aux USA et ces circonstances ne sont pas neutres pour les malades. Un tel retour en dialyse est en effet à haut risque, puisque pas moins de 25% des patients décèdent dans les deux années qui suivent. En comparaison et sur la même période, la mortalité des personnes dont le greffon continue de fonctionner est de 6% seulement. Elle atteint 20% pour les patients d’âge équivalent qui sont dialysés sans jamais avoir été greffés.

Si la dialyse permet de sauver de très nombreuses vies, ses résultats demeurent néanmoins sensiblement moins bons que ceux de la greffe, pour un coût largement supérieur. C’est vrai aux USA comme dans la plupart des pays européens, dont la France.

(1) Ces données concernent les receveurs d’une première greffe rénale provenant d’un donneur décédé et sont issues des registres des différents pays.

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