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Réduire les coûts de la prise en charge de l’insuffisance rénale terminale : un exercice risqué… pour les patients !

Après le remboursement des immunosuppresseurs,… celui de l’EPO

Rappelons qu’avant 1988, le seul traitement pour lutter contre l’anémie des patients insuffisants rénaux était la transfusion sanguine. Une solution qui présentait un certain nombre de risques et d’inconvénients : les réactions transfusionnelles d’abord, mais aussi la possibilité de contaminations par des virus, comme les hépatites ou le VIH ; le risque d’immunisation enfin, ces transfusions pouvant provoquer la formation d’anticorps anti-HLA. Un vrai problème pour les candidats à la greffe…

Puis l’érythropoïétine (EPO) a fait son apparition, vers la fin des années 80, et a représenté une véritable révolution pour les malades.
Mais ce traitement a un coût. A l’heure des restrictions budgétaires dans le domaine de la santé, il aurait été étonnant qu’il ne soit pas dans la ligne de mire.

Le New York Times du 11 mai 2012 revient ainsi sur une modification réglementaire adoptée en 2010 outre Atlantique. Jusqu’à cette date, Medicare, évoqué plus haut, remboursait les centres de dialyse pour les prescriptions d’EPO, en plus du coût des séances.

Cependant, plusieurs études ont montré que la molécule était probablement utilisée en excès. Les taux d’hémoglobine de certains patients étaient trop élevés, ce qui s’associait à un risque de complications cardiaques ou d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les modalités de remboursement de l’EPO ont été mises en cause pour expliquer ce phénomène de "surprescription". Il a été décidé d’intégrer le coût de l’EPO dans celui de la séance de dialyse.

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