Le Japon : quand deux conceptions de la mort s’affrontent…
Les textes législatifs japonais font toujours mention de deux notions de mort qui s’opposent : la mort cardiaque (vision traditionnelle, la plus largement acceptée) et la mort cérébrale. Cette divergence donne naissance à un formidable paradoxe, qui devra être résolu pour que le conflit inhérent opposant éthique et progrès soit levé :
Actuellement, et selon les termes de la loi, le décès d’une personne en état de mort cérébrale ne peut être déclaré que si une carte de donneur (ou tout autre document écrit faisant état de la volonté de donner ses organes) a été trouvée. Dans le cas contraire, la personne est toujours considérée comme vivante !
Bien que l’opinion publique semble accepter de mieux en mieux l’idée des transplantations, de nombreux patients en attente d’organes vitaux décèdent avant d’y accéder.
Les malades les plus fortunés tentent leur chance à l’étranger, par exemple en Australie ou aux Etats Unis. En 1999, 49 d’entre eux ont ainsi obtenu un cœur, 200 un foie et 5 des poumons.