Le Japon : quand deux conceptions de la mort s’affrontent…
Le projet de loi amendant la loi japonaise de 1997 sur la transplantation, qui avait été voté par les députés le 18 juin 2009, a été adopté par le parlement japonais le 13 juillet. Le prélèvement chez des enfants de moins de 15 ans sera désormais possible. Surtout, pour la première fois, la mort cérébrale est reconnue comme un critère de décès. Le texte prévoit qu’en l’absence de document écrit, une personne est considérée par principe comme donneuse potentielle, sauf si la famille s’y oppose. Enfin, si le donneur le souhaite, ses organes peuvent être attribués en priorité à ses proches.
Plusieurs sources déplorent des délibérations trop hâtives pour ce vote, à quelques jours de la dissolution de la chambre en raison du changement de majorité parlementaire. De fait le sujet de la mort cérébrale demeure très controversé au Japon ; un sondage récent a révélé qu’une majorité de répondants considèrent que, comme la loi de 1997 le stipule, la mort encéphalique ne devrait être considérée comme mort légale que chez les patients ayant déclaré leur volonté de donner leurs organes. Selon certains, les conditions précipitées du vote pourraient entraver l’acceptabilité des nouvelles dispositions en la matière.