Quelques infos sur la dialyse péritonéale
Il existe principalement deux techniques de DP, qui sont a priori équivalentes, mais dans la pratique on choisira celle qui est le plus adaptée à chaque patient. En effet, à la différence de l’hémodialyse, on ne peut pas choisir la qualité de la membrane échangeuse, et tous les péritoines ne fonctionnent pas de manière équivalente.
Grosso-modo, on peut distinguer :
- le péritoine ” hyper-perméable ” : il laisse passer très facilement les molécules que l’on souhaite éliminer ; dans ce cas le liquide est très rapidement saturé, et il faut le renouveler très souvent ; on applique dans ce cas la technique de DP automatisée (DPA);
- le péritoine ” hypo-perméable “ : il laisse moins facilement passer les dites molécules, et le liquide doit rester dans la cavité péritonéale plus longtemps pour épurer le sang suffisamment ; dans ce cas on choisit la DP continue ambulatoire (DPCA).
- enfin le péritoine intermédiaire, dit ” normo-perméable “, qui se contente aussi bien de l’une ou de l’autre technique.
Attention : avoir un péritoine hypo-perméable ne veut pas dire que l’on est moins bien dialysé ! Les deux techniques sont équivalentes, simplement l’une ou l’autre sont plus ou moins bien adaptées aux particularités physiologiques de chaque patient. La plupart du temps, les patients peuvent choisir librement leur technique de DP. D’ailleurs, au début de la dialyse, on a aucun moyen de connaître la perméabilité péritonéale. Les premiers tests sont effectués 3 à 6 mois après le début de la dialyse, et s’il apparaît que la technique choisie est mal adaptée, on peut en changer, mais cela arrive assez rarement en pratique. En première intention, on choisit souvent la DPA car elle est (un petit peu) moins contraignante.
La DPCA (dialyse péritonéale continue ambulatoire)
C’est la technique ” à l’ancienne ” : la dialyse s’effectue entièrement manuellement. On connecte un système appelé ” double poche ” au cathéter du patient. Il est constitué d’une poche de drainage (c’est-à-dire vide…) et d’une poche remplie de deux litres de solution de dialyse.
Dans un premier temps, la cavité péritonéale est vidangée dans la poche vide. Il suffit de la disposer sur le sol, le patient reste assis sur une chaise, et le liquide s’écoule sous la seule action de la gravité. Il faut environ 15 à 30 minutes pour vidanger complètement la cavité. Ensuite, on injecte le dialysat en accrochant la poche pleine à un pied à perfusion, et le liquide s’écoule, par gravité, dans le péritoine. L’injection va généralement un peu plus vite, et dure de 10 à 20 minutes. La plupart du temps on effectue quatre échanges dans la journée (matin, midi, soir, coucher), et on garde un liquide à plus longue durée d’action pour la nuit. Il est aussi possible, au moyen d’un appareillage très simple, de réaliser un échange supplémentaire la nuit, sans avoir à se réveiller.
La DPA (dialyse péritonéale automatisée)
C’est une technique plus moderne, qui est généralement choisie car elle est un peu moins contraignante. Dans ce cas, tous les échanges ont lieu la nuit.
Il faut installer suffisamment de poches sur un appareil appelé ” cycleur “, de les relier entre elles, puis de connecter le cathéter à l’appareillage. La machine prend ensuite en charge les vidanges et les injections. Dans ce cas les temps de stagnation sont plus courts, ce qu’on compense en augmentant le nombre des échanges (6 à 8 échanges avec des volumes de 2 à 3 litres, en général le volume total doit se situer entre 15 et 20 litres). La durée totale du traitement (sans compter le temps nécessaire à l’installation et la désinstallation des poches) s’échelonne de 8 à 10 heures.
La journée, on restera selon les cas le ventre vide, ou bien rempli d’un liquide à plus longue durée d’action.
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Un grand merci à Simon et à Benoît, qui ont contribué à cette rubrique d’informations sur la dialyse péritonéale. La DP repose sur le même principe ph
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